La collection « Asphalte noir » qui propose, depuis dix ans, de découvrir un territoire particulier au travers de recueils de nouvelles noires – inédites – revient en France après avoir parcouru le monde (Londres, Los Angeles, Buenos Aires, Haïti, Mexico…). Mais pas à la capitale, enfin pas tout à fait. Pour la première fois c’est une zone non franche à laquelle vont devoir se frotter treize écrivains : la banlieue parisienne… La première force de ce recueil est d’avoir mis en relief l’absolue diversité contenue dans ce qu’on appelle banlieue, car de Neuilly-sur-Seine à Sarcelles, la distance est grande, et pas seulement kilométrique. La préface donne le ton : « Les banlieues parisiennes ne se résument pas à un triptyque pavillons-barres-centres commerciaux. Elles forment un kaléidoscope, aux paysages et à l’architecture contrastés. Ainsi ce sont treize lieux, treize banlieues singulières qui déroulent leurs contours sous la plume d’auteurs qui ont en commun d’être des arpenteurs de bitume et de donner la parole à ceux qu’on n’entend que rarement et qu’on écoute encore moins. La deuxième force de ce Banlieues noir, c’est bien évidemment les récits eux-mêmes : loin des clichés, jamais prétextes.

Gwenaëlle Denoyers (revue 813)

Catégories : Chronique